Dvar Torah sur Vayétsé – Saisir les opportunités de prier

Le Midrach raconte que lorsque Yaakov est sorti de Béer Chéva pour aller a ‘Haran, il est passé à côté du mont Moria à Jérusalem (qui sera plus tard l’emplacement du Beth Hamikdach) puis a poursuivi son chemin sans s’arrêter prier dans un lieu saint. Un peu avant d’arriver à destination, il a pris conscience de son erreur et a décidé de rebrousser chemin jusqu’au mont Moria pour prier dans ce lieu particulièrement saint (une distance qui correspondait à plus de 300 kilomètres !).

A ce moment-là, nous dit le Midrach, un miracle s’est produit : Yaakov est arrivé sur place le jour même, alors que ce voyage de retour aurait dû normalement lui prendre plusieurs semaines (en hébreu : « Kaftsa Lo Hadérèkh ») !

Le Midrach pose alors la question suivante : pourquoi Yaakov n’a-t-il pas bénéficié d’une aide du Ciel qui l’aurait incité à faire une halte à Jérusalem ? Et de répondre que si lui-même n’y a pas pensé, il ne « mérite pas » d’être aidé dans ce sens.

Les commentateurs nous font remarquer que de ce Midrach, nous pouvons tirer trois leçons essentielles :

1) En passant à proximité d’un lieu saint, il ne faut pas rater l’occasion d’y pénétrer afin de prier Hachem (il en va de même pour des moments propices à la prière, comme par exemple entre minuit et le lever du soleil, la dernière heure de Chabbath etc.)

2) Si l’être humain ne pense pas de lui-même à se rendre dans un lieu saint afin d’y prier lorsque l’occasion se présente, on ne l’encourage pas à le faire.

3) Lorsqu’une personne prend la ferme résolution de fournir les efforts nécessaires pour une Mitsva, il bénéficie automatiquement d’une aide divine considérable qui va peut-être même l’aider à éviter certains obstacles normalement inhérents à l’accomplissement de cette Mitsva. En effet, la volonté sincère de s’investir corps et âme pour réaliser la volonté d’Hachem s’accompagne toujours d’une assistance divine particulière.