Dans notre Paracha, à propos de la neuvième plaie appelée « ‘Hochèkh » (les ténèbres, l’obscurité), la Torah écrit : « Lo Raou Ich Ete A’hiv – Personne ne se voyait mutuellement. »
Le ‘Hidouché Harim (le grand-père du Sfat Emet) commente cela de la façon suivante : lorsqu’une personne ne remarque pas son prochain, n’est pas attentive à ses besoins ou ne se rend pas compte de ses difficultés, cela représente « l’obscurité » la plus totale. En effet, l’une des qualités élémentaires de l’être humain en tant que proche parent ou ami est de savoir réaliser qu’autrui a besoin d’aide.
Moché Rabbénou apportait quotidiennement son soutien moral à ses frères en Egypte jusqu’à ce qu’ils soient délivrés, même si cela n’arrangeait pas leur situation concrètement. Précisons que c’est grâce à cette vertu extraordinaire que D.ieu a choisi Moché pour être le libérateur du peuple juif ! Car en réalité, une personne en détresse a besoin avant tout de soutien moral, et c’est précisément ce qu’elle reçoit lorsqu’elle voit qu’on ne l’oublie pas et qu’on est là pour elle.
Il est important d’ajouter que bien souvent, lorsque nous éprouvons le désir de porter assistance à quelqu’un, notre aide va se limiter à notre façon personnelle de voir les choses, sans véritablement analyser la situation de manière objective.
La meilleure façon d’agir consiste plutôt à faire un effort pour se mettre à la place de l’autre, afin de déterminer exactement ce dont il a besoin selon son propre point de vue et sa propre vision des choses. C’est seulement ainsi qu’on pourra lui apporter une aide précieuse et efficace.
De nos jours, il est crucial de se perfectionner autant que possible dans cette merveilleuse qualité afin de déclencher la Délivrance finale.