Dans notre Paracha, Yaakov Avinou instaure que chacun bénisse ses fils en leur disant : « Qu’Hachem fasse que tu aies le mérite d’être comme Efraïm et Ménaché ! »
On peut se poser la question suivante : pourquoi ne bénit-on pas nos fils en leur souhaitant de ressembler à nos Patriarches Avraham, Its’hak et Yaakov ? D’autant plus que lorsqu’on bénit une fille, on lui souhaite de ressembler aux Matriarches Sarah, Rivka, Ra’hel et Léa !
L’une des réponses données à cette question est qu’en réalité, Efraïm et Ménaché ont grandi en Egypte parmi des mécréants et des impies, dans un environnement dépourvu de Torah et de Mitsvot. Malgré tout, ils ont mérité de faire partie des 12 tribus d’Israël. Ils ont donc fait preuve d’une dimension morale spirituelle tout à fait hors du commun.
Ainsi, nous bénissons nos garçons d’avoir cette capacité extraordinaire de ne pas subir les influences négatives d’un environnement dénué de spiritualité. Bien au contraire, nous leur souhaitons de rester fidèle à la Volonté divine et de suivre le chemin de la Torah qui nous a été tracés par nos grands-parents et nos ancêtres depuis Avraham Avinou.
D’ailleurs, on remarquera qu’il en va de même pour Sarah, Rivka, Ra’hel et Léa qui ont toutes grandi dans des familles éloignées de la Torah, mais qui ont malgré tout mérité d’être les mères du peuple d’Israël !
Cela dit, le Rambam (Hilkhot Déot) nous fait remarquer qu’a priori, il ne faut pas habiter dans ce genre d’endroit malsain. Lorsqu’on ne peut pas faire autrement (ou même lorsque nous vivons au sein d’un bon environnement), nous devons faire preuve d’une grande prudence afin de ne pas subir une influence néfaste, et au contraire, il faut tout faire pour se rapprocher des hommes couronnés de vertus et de bonnes qualités, en s’inspirant de leur conduite.